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Articles

Difficultés en mathématiques : renforcer l’intuition du nombre, l’attention visuelle et les capacités d’imagerie

Il peut paraître étonnant de parler d’intuition dans le domaine des mathématiques. Cette intuition, bien qu’approximative, ne serait en vérité qu’une capacité innée de percevoir et d’appréhender des grandeurs et des quantités dès la naissance, avant même tout enseignement des nombres et de leurs valeurs symboliques. Un sens inné et universel (ou presque)? Les capacités d'accès au nombre ont été démontrées dès 1978 par Gelman et Gallistel, puis plus largement par Wynn dans les années 90. Dans ces travaux, Wynn montre que des bébés de 4 mois ont la capacité de mener des opérations d'addition ou de soustraction sur de très petites quantités. Si on cache deux objets derrière un paravent, que l'on en retire ostensiblement ou ajoute un, un nourrisson s'attend à voir le nombre exact une fois le paravent enlevé, trois en cas d'ajout, un en cas de suppression. Si les objets présentés ne correspondent pas à au décompte exact, le nourrisson manifestera sa surprise, preuve...

Dédys à #Ludovia16

Dédys J -7 pour le lancement à #Ludovia16  

Accessibilité, recherche sur les styles cognitifs et multimédia

De nombreuses études attestent de différences individuelles importantes dans le traitement de l’information, tant au niveau de la perception qu’à un niveau plus complexe, impliquant des processus de métacognition. Bien qu’il soit difficile de dresser une taxonomie de ces différences de style cognitif, l’existence d’un style visuel-verbal, en relation certaine avec des processus mnésiques, attentionnels et les fonctions exécutives (métacognition), semble attestée. Le modèle à trois dimensions de Kozhevnikov a plusieurs fois été démontré avec notamment une concordance entre le style cognitif et les capacités. Les personnes qui déclaraient avoir une préférence pour les aspects picturaux de l’objet ou pour les aspects spatiaux, étaient celles qui possédaient le plus de compétences effectives dans le domaine. Appliquée au multimédia, la recherche sur les styles cognitifs peut s’avérer riche en développement. Dans la mesure où le numérique, et notamment l’usage des tablettes, offre la...

Deux types d'intelligence visuelle

Selon Kozhevnikov (2010), il paraît clair qu’il existe deux formes ou composantes d’intelligence distincte, une intelligence visuelle qui s’attache à traiter l’information selon les apparences, les propriétés de l’objet, la texture, la couleur, la taille et une intelligence spatiale plus centrée sur la position et les relations de l’objet dans l’espace, capable de manipuler en pensée l’objet dans son environnement. La manière de produire, d’inspecter, de transformer et de manipuler des images différerait sensiblement selon les individus et selon leur forme d’intelligence. Et il ne serait pas possible d’expliquer ces variations qualitatives par un niveau d’intelligence générale ou facteur G. Selon Kozhevnikov, l’intelligence visuelle de l’objet ou la capacité de traiter toutes les propriétés picturales concrètes d’un objet a été longtemps négligée, alors qu’elle constitue bien une dimension particulière de l’intelligence visuelle. A l’inverse, la composante visuo-spatiale a é...

L'autisme,un style cognitif particulier?

  Parmi les causes explicatives de l’autisme, la plus entendue est l’existence d’un déficit de la théorie de l’esprit ( Frith, Leslie et Baron-Cohen 1995) ,   mis en avant par les expériences dites de fausses croyances. Mais ces dernières années, plusieurs chercheurs ont émis l’hypothèse que l’autisme serait davantage lié à un trouble de la cohérence centrale. On trouve également une tendance croissante à désigner l’autisme comme un style cognitif particulier, avec des particularités dans le fonctionnement de la théorie de l’esprit, des fonctions exécutives, de la cohérence centrale, de la reconnaissance des émotions chez soi comme autrui et du traitement perceptif de bas-niveau. L’autisme ne serait pas tant un trouble en soi qu’un mode particulier de traitement de l’information, affectant à tous les niveaux les représentations mentales (Happé, 1999). Ce point de vue serait justifié par l’insuffisance des théories explicatives de l’autisme et l’absence d’une vision sc...